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maia kowsky
20 février 2018

Alberto Burri

 

fer

 

Aussi étrange que cela puisse paraître, l'expérience dramatique et douloureuse d'être un prisonnier de guerre dans un camp américain est devenu un catalyseur pour l'évolution de ce jeune médecin italien, dont la première des oeuvres a été réalisée alors qu'il était emprisonné. Sachant cela, on considère les matériaux humbles de ses premières oeuvres, et on imagine les privations subies au cours de cette période de captivité. Mais le plus extraordinaire, c'est qu'il réussit à créer, avec des matériaux limités, une telle variété d'effets dramatiques à la fois dans la composition et la texture...

Ainsi, Burri qui avait reçu une formation médicale, va transformer l'anatomie du tableau, en traiter la surface comme une peau, avec ses coutures, ses cicatrices, et ses tensions.

A partir de 1956, il introduit selon le même principe des morceaux de bois (Legni ) 1957, de tôles industrielles rouillées et soumises à une forte chaleur (Ferri) 1958, puis, dans les années 1960, de plastique brûlé : ce sont les Combustioni, où les minces couches de plastique, déformées et trouées par les flammes reprennent le thème de la brûlure, de la blessure physique ou morale. 

Les Gobbi sont des leviers en bois ou en métal, fichés au dos du support, qui boursouflent le tableau et l'apparente à la sculpture... Les textures extrêmement variées et créatives de Burri intéressent les plus grands : Rauschenberg vient le voir à Rome en 1953 et Calder en 1954.

  

 

 

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