Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
maia kowsky
25 août 2018

Jacques Majorelle.

 

Jacques-majorelle_A-market-in-Marrakech

 

"La terre marocaine bouillonne sous un feu discret. C'est un pays chaud sous un soleil froid, où le verbe est facile comme le rire, comme le contact. L'hospitalité est une valeur sacrée; c'est un devoir pour le musulman. Accueillir, être disponible, donner de son temps et ne rien attendre en échange. Telle est l'intelligence de cette gratuité du don et de la présence. C'est ce qui symbolise ce pays, qui, tant qu'il se maintiendra dans sa complexité et son originalité, restera une énigme, belle et profonde, grave et surprenante [...]

Ce mystère est inscrit dans les vieilles pierres de Fès, sur les murailles rouges de Marrakech, dans les ruelles blanches et bleues d'Asilah, derrière les dunes d'Ouarzazate, dans les maisons pauvres du Haut Atlas, dans le regard des vieilles femmes, paysannes descendues dans la ville. Alors il faut prendre le temps de lire sur les murs et les visages, d'écouter la parole des hommes qui s'échange autour d'un verre de thé. Il faut savoir voir et attendre, accepter de marcher à pied, même si on est importuné, savoir s'arrêter pour laisser le temps et l'espace aux émotions de s'imprimer, telles des couleurs fortes sur le tissu d'une mémoire vive."                                                                                                                                             

                                                                                                                                                    TAHAR BEN JELLOUN 

   

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
M
On connait le jardin Majorelle par Pierre Bergé et Yves St Laurent. J'ai voulu montrer combien Jacques Majorelle (fils d'artisan) a su traduire le chatoiement de la lumière dans les souks de Marrakech, mais aussi les merveilleuses couleurs de l'Atlas, couleurs changeantes... J'ai voulu alterner mes photos avec ses peintures, pour mettre en valeur l'extraordinaire variété de ces couleurs des paysages... Quant au texte de Ben Jelloun, il m'a beaucoup aidé à préparer mon premier voyage au Maroc. Et comme toi, j'ai expérimenté le sens sacré de l'hospitalité des Marocains.<br /> <br /> Tu as raison, on trouve dans le jardin Majorelle les mêmes plantes méditerranéennes qu'à Elche, mais c'est surtout parce que Jacques Majorelle prenait grand soin de ses jardins (on l'appelle aussi le Peintre-jardinier de Marrakech). Les plantes qui poussent le mieux sans soin, sont les cactus dont on fait des haies de séparation ! Dans les oasis, les cultures sont fascinantes : les variétés les plus hautes (palmiers datiers) protègent les plus petites... et l'irrigation est soigneusement organisée...Merci de ta fidélité, je t'embrasse.
Répondre
E
Un très beau voyage dans cet univers aux coloris profonds et souvent chatoyants. Ben Jelloun parle très justement, avec une langue poétique du sens sacré de l'hospitalité des marocains... J'ai pu en faire l'expérience dans l'Atlas où j'ai vu des gens, qui n'avaient rien et qui ne nous devaient rien, offrir leur seule richesse : le pain du jour et du thé. J'ai eu honte de notre "civilisation" ce jour-là. D'autre part, je suis frappée de la ressemblance des jardins de Marrakech avec ceux d'Elche. Idem pour l'architecture. <br /> <br /> Une civilisation raffinée ...
Répondre
maia kowsky
Publicité
maia kowsky
Newsletter
Publicité