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maia kowsky
5 août 2023

José Afonso "Tarkovsky" (Instrumental)

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Viriato Teles écrit sur le disque : [...José Afonso sort, fin 1985, un nouveau LP (le dernier) d'originaux. Sur les dix chansons qui le composent, seules deux (Escandinávia Bar et Década de Salomé) sont interprétées par lui. Les autres ont été chantées par Helena Vieira, Né Ladeiras, Luís Represas, Janita Salomé, Catarina et Marta Salomé et José Mário Branco (Década de Salomé, en partenariat avec Zeca)...]

Musique de José Afonso, arrangement de José Mário Branco, Janita Salomé e José Afonso.

Je suis une admiratrice absolue de Tarkovsky. C'est un homme extraordinaire ! et donc un cinéaste extraordinaire. Les messages délivrés dans ses oeuvres sont multiples... Chaque film est une oeuvre à tiroirs que l'on ouvre et chaque tiroir est une évidence et une surprise à la fois. On peut regarder encore et encore un film de Tarkorvsky et y trouver sans cesse de nouveaux messages. Le jeune Boris (le petit fondeur de cloche dans le film Andrei Roublev est extraordinairement émouvant. Son père ne lui a rien transmis, il s'est réalisé tout seul... C'est le dernier message du film : on se fait tout seul, au risque de perdre sa vie. Si la cloche ne sonne pas, on meurt. Si le talent ne vient pas, on est oublié... définitivement. Le père de Tarkovsky était un poète reconnu en Russie. Au début de sa vie de cinéaste on disait à Andrei qu'il était le fils du poète Tarkovsky, à la fin, on disait à Arseni Tarkovsky le poète, qu'il était le père de Andrei Tarkovski !

Je commence à aimer l'âme russe et à la comprendre un peu grâce à Tarkovski. La pluie, la terre... si importantes...

Déjà dans le film "Stalker" le message était un message d'amour. Le guide emmenait des malheureux en recherche d'eux-mêmes sur la Zone... tout en sachant qu'il le faisait en vain, parce que les visiteurs n'étaient jamais prêts à affronter leur vérité. Mais le guide poursuivait son destin de passeur, par amour, par devoir...

Andrei Roublev ne cesse de remettre en question le sens de son Art... Peint-il pour Dieu ou pour les hommes ? Quel message apporter aux hommes par la peinture ? Pour Tarkovsky, le rôle de l'Art est "d'élever". Le film s'ouvre sur une séquence étonnante où l'on voit un homme essayer de s'élever à l'aide d'une montgolfière archaïque. Sa tentative est un échec qu'il paie de sa vie. A l'inverse, le film se termine par le jeune Boris qui met tout en oeuvre pour fonder une cloche monumentale, et qui représente pour Tarkovsky la réussite d'un art "élévateur". Dans ce film, c'est le travail, l'appropriation de la nature elle-même qui permet "d'élever l'âme"...

J'ai été très émue de savoir que José Afonso (qui est l'autre homme que j'admire, avec Tarkovsky), que Zeca avait écrit cette musique en hommage à Andrei Tarkovsky.

 

 

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